top of page

L’EFFICACITÉ D’UN STÉRÉOTYPE SOCIAL 

CE QUI EST BEAU EST BON 

Dossier

RÉSUMÉ  

 

Dans les domaines de la psychologie sociale et de la psychologie esthétique, un grand intérêt s'est développé pour l'étude du corps humain à partir de jugements esthétiques et des conséquences sur les relations interpersonnelles : c’est l'analyse conjointe des effets que les stéréotypes de beauté produisent au sein des échanges sociaux et dans le développement de l'image de soi. Ainsi, à la question « Quelle est la qualité la plus importante dans la vie ? » La plupart des gens placent la pertinence de la beauté en dernier lieu et ils la définissent comme une "préférence personnelle", cependant tant chez les artistes que chez les gens ordinaires, reste persistante une fascination conjointe pour la beauté corporelle ainsi qu'une répulsion à l'égard des corps considérés comme "inharmonieux".  

À première vue, on peut dire que nos préférences esthétiques sont individuelles. Néanmoins, des nombreuses études menées dans différents pays montrent une étonnante uniformité entre les jugements de beauté que nous portons. De même, à partir de la connaissance de la psychologie anglo-saxonne, il a été établi que, bien que les individus (malgré leurs différences d'âge, de sexe, de catégorie sociale) puissent développer des critères similaires pour évaluer l'attrait physique, il n'a pas été possible de parvenir à un accord sur la définition opérationnelle du concept de beauté ; établissant par consensus social, que si la beauté humaine ne peut être définie objectivement, on peut au moins lui donner une valeur de manière subjective ou plutôt de manière intersubjective. Cependant, un autre aspect qui doit être pris en compte lors de l'analyse des stéréotypes de beauté est l'impérialisme perçu derrière ces modèles esthétiques qui se répandent dans le monde, où une forte tendance à l'unification de ces préférences pousse les gens à se conformer à un modèle de beauté occidental ou européen, même parmi les personnes qui proviennent de régions très différentes (L’Afrique, L’Amérique latine, L’Asie).

La généralisation de ces standards, qui sont pour la plupart inaccessibles à la grande majorité des êtres humains, peut avoir des conséquences culturelles et personnelles très graves, telles que : la standardisation de l'apparence, le rejet de la différence, la dépréciation de soi et la recherche effrénée de la beauté par des efforts incessants pour ne pas grossir, ne pas vieillir, etc. jusqu'à la chirurgie esthétique.  Cela montre que le corps d'une personne peut devenir honteux ou insupportable s'il s'écarte des normes sociales de beauté, c’est une des raisons pour lesquelles de nombreux individus investissent tant de temps, d'argent et d'efforts pour améliorer leur apparence physique. Cela ne signifie pas que les soins esthétiques sont ridicules, mais plutôt nous devons nous interroger sur les raisons qui nous poussent à les rechercher: la reconnaissance, l'approbation et l'intégration sociale, des situations éphémères mais puissantes qui provoquent à rechercher la gratification que procure une apparence attrayante.

Ainsi, "ce qui est beau est récompensé" parce qu’il existe une association stéréotypée d'autres attributs moraux, affectifs et intellectuels liés au concept de beauté : les personnes considérées comme "plus belle" peuvent être perçues par leurs pairs comme : plus appréciées, avec grand potentiel intellectuel, plus sociables, plus heureuses ou qui ont du succès, laissant de côté ou sous-estimant les capacités et les connaissances des personnes "moins belles". Dans ce cas, la capacité du sujet à construire l’image de soi, revêt une grande importance parce que celle-ci lui permet de surmonter ou de nier les stéréotypes sociaux dont il est victime. De cette façon, on pourrait conclure que nous ne pouvons pas ignorer que les stéréotypes de beauté sont toujours présents dans les échanges sociaux, mais il est fondamental pour nous, comme membres de la société, de pouvoir reconnaître que sous les motifs "apparemment insignifiants" de l'embellissement, il y a un désir vital d'être reconnu par les autres à travers ces tentatives incessantes de restauration narcissique, poussées par les idéaux sociaux de la beauté.

 

  
















 

Image prise de: https://bit.ly/3tMc7Gi

 

VOCABULAIRE SPÉCIALISÉ : 

 

Psychologie sociale : La psychologie sociale est au carrefour de l’individuel et du social. Elle étudie l’interaction du sujet avec autrui. La psychologie sociale étudie comment les cognitions (pensées), les affects (émotions et sentiments), les attitudes et les comportements des individus sont influencés par les comportements des autres et les caractéristiques du contexte social.

L’esthétique : (ou philosophie de l'art) c’est une discipline de la philosophie qui se propose l'étude de la sensibilité artistique et la définition de la notion et l'histoire du beau. Elle s’intéresse pour les perceptions, les sens, le beau (dans la nature ou l'art). 

Les stéréotypes sociaux : en psychologie sociale, les stéréotypes sont des représentations sociales standardisées qui catégorisent de manière rigide et persistance ou tel groupe humain. Les stéréotypes sont souvent véhiculés dans le cadre des phobies et de préjugés qu'ils maintiennent d’une idée reçue, une opinion toute faite acceptée et véhiculée sans réflexion, concernant un groupe humain ou une classe sociale. 

Jugements esthétiques : c’est un jugement de valeur relatif aux intérêts qu'il exprime, et non un jugement de fait. C'est-à-dire « La beauté est dans l'œil du spectateur » Le jugement esthétique est subjectif au sens où il s'appuie sur une expérience subjective singulière, mais il n'est pas obligatoirement individuel (l'intérêt exprimé par le jugement peut être collectif, partagé par plusieurs ou même par le plus grand nombre). Nous pouvons dire que le jugement est motivé par la sensibilité du spectateur à  l'objet. 

L’échange social : c’est une théorie sociologique et psychologique qui étudie le comportement social de l'interaction des gens et met en avant l’idée selon laquelle toutes les relations se forment, se maintiennent ou se brisent en raison d’une analyse coûts – bénéfices. La théorie de l'échange social s'applique aux relations amoureuses, amitiés, relations professionnelles et relations éphémères comme l'échange de mots avec une clientèle. Ainsi, L'échange social interprète la société comme une série d'interactions entre les personnes basées sur des estimations de récompenses (l’approbation) et de punitions (désapprobation). 

L'image de soi : c’est la représentation mentale qu'un individu se fait de lui-même, elle décrive sa personnalité physique (taille, genre, etc.) et psychologique (caractère, comportement, quotient intellectuel, etc.). De la même manière, l'image de soi est changeante suite à des événements, des propos, une évolution de carrière, etc. L’image de soi est liée à d’autres concepts comme la reconnaissance, la confiance en soi, l’estime de soi, nos croyances, nos pensées, nos actions et notre relationnel avec autrui. 

La standardisation de l'apparence: c’est le résultat des standards de beauté et de l'influence de ces normes sur la société, ils se modifient avec les générations et deviennent des idéaux qui sont pour la plupart irréalistes et découlent des normes qu’impose la société. Ainsi, les standards de beauté peuvent être très différents d'une époque à l'autre. Cependant, choisir continuellement le même type d’image de ce que doit être « normal  » est nocif dans l’imaginaire collectif parce que les gens subissent une véritable pression sociale à travers les standards édictées (spécialement les femmes) qui modifient leur apparence pour recevoir l’approbation de la société.

L’intégration sociale : c’est le processus d’incorporation d’un individu à un groupe sociale. L’expérience d’une intégration sociale est conçue comme le résultat des divers processus d’interaction entre la personne et son environnement extérieur (socialisation, expériences d’insertion, l’exécution de rôles sociaux, etc.) De la même manière, l’intégration sociale peut être le résultat d’un processus situe entre ces deux pôles extrêmes : l’inclusion et une participation sociale ou la marginalisation et l’isolement social, d’accord la capacité pour appartenir et respecter les règles, les valeurs édictés. 

L'embellissement : Action ou manière d'embellir, de rendre plus agréable à l'œil, c’est la modification de l'apparence pour présenter quelque chose sous un jour plus beau que la réalité.  Aussi l’embellissement peut être à la mode avec l’usage d'ornements qui sont considérés comme beaux. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Image prise de: https://bit.ly/3nySOfS

 

L’ARTICLE : « CE QUI EST BEAU EST BON » L’EFFICACITÉ D’UN STÉRÉOTYPE SOCIAL (DESCRIPTION, EXPLICATION, OPINION) 

 

DESCRIPTION : L'auteur de cet article commence par citer une étude qui a été menée entre la psychologie esthétique et la psychologie sociale, où l'objectif est d'étudier le corps humain à travers des jugements esthétiques et leurs conséquences au niveau personnel.

La beauté est une question de goût personnel, nous traitons de nous sentir à l'aise avec ce que nous sommes. Cependant, de nombreuses études dans plusieurs pays montrent une grande uniformité sur les jugements de beauté que différentes personnes réalisent (âge, sexe, classe sociale) ; De cette manière, on peut dire que les normes esthétiques ou de beauté sont socialement enseignées depuis que nous sommes petits et nous apprenons des stéréotypes précoces.

 

EXPLICATION : Une étude réalisée sur des hommes et des femmes, où on leur donne un tableau avec des silhouettes de corps humains et ils doivent choisir celui qu'ils aiment le plus, on obtient que les silhouettes rejetées sont toutes rondes ou grasses, étant plus choisies les figures avec des corps définis, grands et musclés, cela nous montre un standard de minceur ou de sveltesse, On peut noter que la beauté humaine est définie principalement par les opinions de la société.

D'autre part, nous voyons des idéaux issus des médias (magazines, mode, télévision) où les héroïnes ou les héros sont toujours des personnes attirantes et présomptueuses généralisant des normes inaccessibles pour la plupart des gens, s'illustrant dans des poupées ou des personnes aux yeux clairs, peau claire, parfums raffinés, etc., cela crée des impacts importants sur la vie des gens. Tout cela amène les gens à se soumettre à des traitements esthétiques dangereux et douloureux pour ressembler à ces personnages « socialement acceptés ».

Nous avons la conviction que les plus beaux individus sont les plus appréciés, les plus choisis comme amis et dirigeants, tandis que les moins attirants sont rejetés et jugés. Cette attitude discriminatoire peut affecter à chaque personne, puisqu'elle les affecte dans leur vie personnelle, amoureuse et même professionnelle, en choisissant les plus sympathiques bien qu'étant moins étudiés que les personnes peu attirantes.

Même s'il faut être prudent lors de la formulation de ces hypothèses car si l'apparence physique peut être un facteur essentiel dans la perception des autres, de nombreuses exceptions montrent le contraire, que les personnes peu attirantes arrivent non seulement à accepter leur stigmatisation de façon réaliste mais aussi ils effectuent également des activités avec succès, et ils montrent que ces stéréotypes ne sont pas réelles et ne sont créés par nous-mêmes.

 

OPINION : Après avoir lu attentivement cet article, nous sommes considérés comme inconscients des stéréotypes qui nous sont inculqués depuis un jeune âge au niveau social sur la beauté, création d’insécurités ou générant la nécessité pour nous de continuer un modèle de minceur et de superficialité avec nos corps. Aussi on croit que la beauté influence la plupart des aspects de notre vie, parce que quand nous allons choisir un partenaire, un leader ou un compagnon nous nous laissons emporter par la première impression qui est l’apparence physique, c’est l’exemple que nous voyons tous les jours dans les médias.

Finalement, il s’ensuit que nous sommes dans une société où nous donnons beaucoup d'importance à des choses très insignifiantes, nous assumons la personnalité, les talents, les réalisations ou l’avenir d’une personne à cause de l'apparence, de sa tenue vestimentaire, de sa religion ou même de la couleur de sa peau et nous nous privons de l’opportunité de la connaître, nous laissons de côté des personnes formidables ; parce que nous sommes remplis de stéréotypes. Nous devons avoir confiance en ce que nous sommes pour que les critiques qui abondent dans cette société ne nous nuisent pas.   












 

Image prise de: https://bit.ly/3GO5aYY

 

RÉFLEXION SUR LE CONTENU DE L’ARTICLE ET L’ENSEIGNEMENT EN GÉNÉRAL ET L’ENSEIGNEMENT DES LANGUES EN PARTICULIER.

 

À PROPOS DE L’ARTICLE : L'article est très significatif. Il parle de stéréotypes physiques et de la perception que les autres développent de nous en fonction de ce que les médias sociaux disent être idéal, mais aussi de la façon dont cela peut affecter ma propre perception de moi-même.

L'auteur cite plusieurs études qui révèlent comment nous nous divisons au sein d'une société selon que nous sommes considérés comme beaux ou non, et comment cela aboutit à ce que nous devenions les héros ou les méchants des histoires. Le fait qu'ils nous inculquent que nous allons être acceptés ou non dans la société sur la base de normes qui ne sont même pas claires pour ceux qui les imposent est un arrière-plan très important : les magazines, la publicité, l'industrie de la mode, la télévision, etc.

L'idée qu'être grand, blond, avec les yeux clairs, mince et avec une peau bronzée nous laisse différents en dehors des opportunités sociales, professionnelles, éducatives et peut-être familiales. On pourrait dire que ce n'est pas si grave ; Avec toutes les procédures esthétiques et chirurgicales qui existent aujourd'hui, il serait même possible d'entrer dans les stéréotypes à travers certaines catégories qui nous classent comme belles. Cependant, le problème est qu'être belle n'assure pas l'équilibre.

Comme c'est compliqué d'appartenir à un système dans lequel on vous vend l'idée que vous devriez être d'une certaine manière dans votre apparence physique, ajoutée à de bons traits de personnalité pour que votre vie soit plus simple ; seulement pour se rendre compte que même cela n'est pas une garantie de succès et d'acceptation. Eh bien, apparemment, ce n'est jamais assez. Comme l'a exprimé l'auteur à travers le résultat des données d'observation, dans lequel elle a déclaré que ceux qui étaient considérés comme beaux étaient plus susceptibles d'être émotionnellement instables et que les laids se protégeaient émotionnellement afin de "se réfugier" dans des succès professionnels ou académiques qui coûtait peut-être deux fois autant. Le tout avec l'intention d'être reconnu.

À PROPOS DE L’ENSEIGNEMENT DES LANGUES : La pression sociale, les stéréotypes qui existent autour du corps, le rejet et le besoin d'approbation sont des sujets qui nous permettent d'apprendre à travers la langue les différences et aussi les similitudes qui existent entre notre culture et les cultures des pays qui parlent les langues que nous voulons apprendre, ou que nous sommes en train d'apprendre. Au-delà de la grammaire, apprendre une langue, c'est aussi découvrir le contexte social et culturel des personnes qui l'utilisent. 

 

Bien qu'il existe des différences entre les pays, soit en raison de leur histoire, de leur population ou encore de facteurs tels que la colonisation, les guerres et les crises économiques qui ont affecté et affectent encore le cours de leurs sociétés dans leur singularité en tant que pays, la mondialisation a permis à toutes (sociétés), notamment dans les secteurs jeunes, de converger dans des espaces virtuels où les enjeux les plus pertinents sont ceux évoqués au début de cette réflexion. Malgré le fait que ces dernières années les gens ont été beaucoup plus critiques concernant l'apparence physique et son importance, il y a encore aujourd'hui une préférence pour le canon de beauté occidental, et ce n'est pas quelque chose de nouveau. Ce qui est nouveau, c'est que les langues se reconfigurent pour abriter des communautés marginalisées, qui s'approprient une langue utilisée comme offense désormais pour la défense de ce qu'elles sont.

 

L'enseignement des langues étrangères nous permet alors de nous retrouver dans des contextes sans avoir besoin de les habiter physiquement, ouvrant ainsi la porte à un chemin où nous pouvons découvrir des différences et en même temps être à l'aise avec nos singularités.











 

                                      Image prise de:https://bit.ly/33OcyF6       Image prise de: https://bit.ly/3qAvCzE

fotos del scrip dossier 1.jpg
fotos del scrip dossier 2.jpg
fotos del scrip dossier 3.jpg
fotos del scrip dossier 4.jpg
bottom of page